mon père est une chanson de variétés

Sous l’œil amusé d’un complice aux manettes d'une platine, Robert Sandoz raconte avec une bonne dose d’auto-dérision la légende de sa naissance. Légende, car comme dans une télénovela, au fil de sa vie, ses origines ont été réécrites. Bon, Robert n’a pas de père, mais il l’a plutôt bien vécu. Car c’est dans l’héritage de la variété française qu'il s’est trouvé un père de substitution, et c’est aussi là qu’il a trouvé des réponses à ses questions !

Sans référent masculin, il a construit son rapport aux femmes sous les conseils des meilleurs chanteurs des années 80, il a résolu ses questions existentielles, grâce à la philosophie des tubes à la radio. Quand on a été élevé par Goldman, Dassin ou Balavoine, n’est-on pas le pur produit d’une époque, le fils d’une popculture, d’une génération ? Mais le public peut-il faire confiance à un narrateur qui a sans doute hérité de ce sens de la fable propre aux chansons, cet art de mener les autres en bateau ?

Un spectacle tendre, drôle et mis en scène avec beaucoup de créativité.